« Charlotte, 23 ans, souffre depuis ses 16 ans : « Au début, je pensais que j’avais l’appendicite chaque semaine. J’allais à l’hôpital, je prenais des médicaments, mais cela ne me soulageait pas sur la longue durée. » Encore aujourd’hui, elle ressent de terribles spasmes et des remontées acides. « Cela en arrive parfois au point où ma journée est gâchée. Je dois m’allonger pour me calmer. »

C’est pendant le premier confinement qu’elle a découvert que ses maux de ventre venaient principalement de son anxiété : « Lorsque j’étais chez moi, je ne ressentais plus le stress de la vie extérieure, du travail. Je faisais beaucoup de sport, de yoga et j’avais une alimentation saine et un rythme équilibré. À ce moment-là, j’ai remarqué que je n’avais plus mal au ventre. Pourtant, dès que j’ai repris une vie active débordante, cela a recommencé. »

Comme Charlotte ce mal de ventre qui vous tracasse n’est pas nécessairement dû à une indigestion ou à un problème gastrique. Si c’est souvent la première hypothèse qui vous traverse l’esprit, il est possible que la raison derrière votre douleur soit liée à votre anxiété.

Handicapants au quotidien, ces symptômes physiques peuvent pourrir la vie des anxieux qui aimeraient les atténuer. Pour ce faire, il faut déjà déceler l’origine du problème.

Les personnes passent des examens qui n’indiquent aucune pathologie (un scanner, un test d’effort, une échographie, une prise de sang…). Ils comprennent alors que leurs troubles physiques pourraient être une manifestation des peurs.

Comment les symptômes se manifestent-ils ?

L’anxiété est un mélange de peur diffuse, de tension nerveuse et de diverses réactions physiques. Celles-ci sont très diverses : vertiges et tremblements, maux de ventre ou de dos, déréalisation (resenti que l’environnement tourbillonne, impression d’être dans du coton, dans un cauchemar où les gens bougent au ralenti), des terreurs nocturnes ou encore des crises d’angoisse et attaques de panique.

On ne meurt pas d’une crise d’angoisse  😉

Les personnes pensent qu’ils meurent car cela fait si mal à l’intérieur. Lorsque nous sommes confrontés à cela, nous nous imaginons que c’est la fin de notre vie. « Cependant on ne meurt pas d’une crise d’angoisse. »

Celle-ci caractérise le fait d’avoir du mal à respirer, les mains qui tremblent, le cœur qui bat à toute allure. Contrairement à ce que l’on peut ressentir et penser sur le moment, la crise ne dure pas une journée entière ou ne cause pas la mort. « Cela dure de quelques minutes à une heure, comme c’est un climax, cela passe doucement, ce qui est rassurant. »

Il existe aussi un autre stade supérieur de l’anxiété, l’attaque de panique, plus rare. Celle-ci se produit par exemple lorsque l’on se sent oppressé, que l’on veut sortir d’un endroit clos comme un ascenseur. À l’inverse, cela peut aussi se manifester au milieu d’une foule, ce qui est susceptible d’entraîner une  phobie sociale. En effet, l’anxiété d’anticipation va prendre le dessus car on a peur de reproduire l’attaque de panique, ses sensations, l’humiliation que l’on a pu ressentir en public. On va alors éviter de retourner dans l’endroit en particulier et parfois s’enfermer complètement…

De lourdes conséquences 

En plus d’être épuisants, mais aussi terrifiants pour certains, ces symptômes peuvent avoir un lourd impact sur la vie des personnes anxieuses, surtout s’ils durent sur le long terme.

Alors comment soulager les douleurs ?

Pour apaiser les bouffées d’angoisse et les crises d’angoisse, voici quelques solutions :

Consulter un professionnel :

N’attendez pas ; cela ne vous sert à rien de souffrir. L’hypnose peut vous aider à aller mieux rapidement. Laissez-vous accompagner, pour soulager les douleurs et trouver leurs origines dans votre inconscient après 1 séance déjà, il est conseillé de consulter un hypnothérapeute, spécialisté dans le domaine de l’anxiété.  L’hypnose peut vous aider rapidement.

Exercice de pleine conscience : concentrez-vous sur votre environnement et citez calmement à voix haute tous les objets et les meubles qui se trouvent autour de vous. Par exemple « je vois une chaise rouge, une table marron, des ustensiles de cuisine… » Cela vous permettra de vous ancrer dans le présent et dans un lieu précis plutôt que de focaliser votre attention sur votre anxiété. C’est ce qu’on appelle de l’autohypnose 

La respiration profonde : Vous pouvez la pratiquer pendant 4 à 5 minutes, tous les jours, ou chaque fois que le besoin est là. Inspirez profondément par le nez et expirez par la bouche. La respiration profonde active notre système nerveux parasympathique responsable du retour au calme de notre organisme, c’est mécanique (le système nerveux parasympathique abaisse le rythme cardiaque et la tension artérielle).

La respiration abdominale : inspirez en gonflant le ventre comme un ballon et soufflez en dégonflant le ventre. Cette technique permet d’ancrer votre respiration afin de la ralentir et de vous apaiser.

Constituer sa boîte à outils anti-anxiété : La boîte à outils anti-anxiété est une panoplie de techniques à utiliser dans différentes situations. Il est utile de comprendre ce qui marche sur nous, quelle technique utiliser dans une situation ou dans une autre. Par exemple, vous pouvez vous se sentir plus à l’aise d’essayer la respiration abdominale lors d’un mal de ventre et l’exercice de pleine conscience lorsque l’angoisse vous submerge. En effet, les anxieux apprécient une certaine routine avec des rituels et des activités qu’ils connaissent et avec lesquelles ils se sentent l’aise.

S’aider des plantes : Vous pouvez utiliser les  plantes anti-anxiété dont l’efficacité est quasi équivalente à celle des anxiolytiques : la passiflore, l’aubépine, la valériane ou encore la rhodiole sont particulièrement indiquées. Pour un traitement efficace, faites-vous conseiller par un herboriste ou votre pharmacien.

Opter pour un traitement médicamenteux : Parfois, lorsque l’anxiété est trop forte ou installée depuis longtemps, votre médecin ou un psychiatre peut vous prescrire un traitement à base d’antidépresseurs pour soulager les états anxieux. Retrouver un certain calme grâce aux médicaments peut permettre ainsi une meilleure efficience de la thérapie par la parole ou des exercices anti-anxiété.

Le mécanisme de l’anxiété s’atténuera et que les crises d’angoisse diminueront en intensité et en fréquence.  Il restera peut-être un peu d’anxiété, avec laquelle on peut cohabiter harmonieusement. »

A très bientôt 

Steve

Source : Psychologies

 

 

 

 

 

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