Pourquoi une mauvaise nouvelle est toujours plus marquante que les 10 autres bonnes arrivées dans la journée?
Pourquoi ne voit-on d’abord que le négatif ?
Pourquoi une personne qui à la phobie de l’avion ne se laissera jamais convaincre consciemment que l’avion est le moyen de transport le plus sûr ?
Et bien c’est à cause d’un mécanisme de la pensée, qui cause une déviation du jugement. Une déviation systématique de la pensée logique et rationnelle par rapport à la réalité. – le biais de la négativité. MAIS en connaissant maintenant ce mécanisme nous pouvons changer cette façon de penser et vivre bien mieux.
Selon Paul Rozin et Edward Roymann de l’université de Pennsylvanie, les 3 éléments de la négativité sont:
· Un fait négatif a plus de pouvoir qu’un positif de même importance
· Le négatif domine le positif, même s’il y a plus de bons éléments que de mauvais,
· Les faits négatifs demandent plus d’efforts cognitifs que les positifs, de sorte qu’ils marquent plus nos esprits et souvenirs.
De plus nous avons toujours besoin de preuves et donc par le biais de la négativité, ces preuves seront négatives.
Mais rassurez-vous, tout n’est pas négatif
Le bien et le mal sont parmi les premiers concepts abstraits que les nous comprenons dès notre plus jeune âge. Et nous allons alors classifier une expérience, une remarque, une image selon ce raisonnement.
Le bien et le mal n’ont donc pas le même impact sur notre cerveau. De nombreuses études ont confirmé par exemple que les faiblesses d’une personnes nous frappent d’avantage que ses qualités même si les 2 sont équivalentes en nombre et en valeur.
Nous jugeons donc souvent les personnes en nous fondant principalement sur les traits négatifs.
Notre cerveau semble préférer les informations négatives que positives. Ce « biais de la négativité » nous influence aussi sur nos prises de décisions et nos jugements.
Mais tout ceci a aussi un côté positif: c’est ce mécanisme qui nous permet de prendre les bonnes décisions lorsque nous devons nous protéger ou sauver des vies, fuir ou combattre.
Je retrouve avec beaucoup de mes clients ces émotions négatives qui restent en mémoire inconsciemment et qui modifient notre perception et jugement des personnes et desfois, de nous-même.
Combien de fois avez-vous été blessé par une remarque, par une mauvaise nouvelle, par un échec.
Un exemple concret : nous utilisons plus d’aptitudes cognitives lorsque nous lisons des histoires où les personnes commettent des actes pénibles ou même cruels que lorsqu’elles réalisent des faits positifs !
Et cela se ressent aussi sur notre santé:
S’il est vrai qu’il suffit d’être soigné pour se sentir mieux, même si on avale une substance inerte qui ne contient pas de molécule active – c’est l’effet placébo – un véritable médicament peut perdre toute son efficacité – voire même devenir toxique – si on est convaincu qu’il est nocif. On appelle cela l’effet nocebo.
Un autre exemple concret, les effets de nausées qui accompagnent une grandes parties des chimiothérapies…
Toute cette négativité aurait tendance à nous diriger vers des comportements comme l’immobilisme, voire conservateurs.
Rassurez-vous, car l’effet contraire naît naturellement avec l’âge et le temps. D’après plusieurs études, nous aurions tendance à plus développer la positivité avec le temps que la négativité.
En bref je dirais que de savoir et connaître cette tendance de notre cerveau va nous aider à mieux apprécier certains faits… positifs. Un bon exercice est donc de vous demander au réveil quelles seront les bons points positifs que vous découvrirez tout au long de votre journée. De ce fait vous occuperez consciemment votre inconscient à découvrir les bons moments.
A très bientôt
Steve
Source: Cerveau&Psycho