L’acouphène (du Grec « entendre » et « apparaitre ») exprime très bien cette affection. Elle correspond très souvent à des sifflements ou bourdonnements entendus dans une ou deux oreilles ou bien dans la tête.
Voici une définition médicale de la Clinique de l’acouphène de Montréal qui explique aussi très bien :
« Il résulte de la production d’un signal nerveux anormal à un quelconque niveau des voies auditives lequel, après traitement par ces dernières, est interprété comme un bruit lorsqu’il atteint le cortex auditif.
Vu qu’il n’y a pas de source externe de bruit, le son perçu est une hallucination auditive créée par une réorganisation au niveau du cortex suite à la perte d’acuité auditive dans la fréquence de l’acouphène. C’est pourquoi les victimes de l’acouphène évitent de trop en parler de peur de passer pour des hallucinés ! »
Nous reviendrons plus tard sur cette très bonne définition qui parle d’hallucinations – donc de quelque chose qui se produit dans l’inconscient.
Comment les éviter ?
Pour éviter les acouphènes, voici quelques conseils :
– éviter l’exposition aux sons forts en portant des protections (bouchons, casques…),
– éviter l’abus d’alcool et d’excitants (café, thé, coca-cola),
– éviter la prise de certains médicaments de façon prolongée et à hautes doses comme l’aspirine ou l’ibuprofène,
– faire de l’exercice (se dépenser aide à prévenir certaines maladies, comme l’hypertension, qui sont souvent à l’origine des acouphènes),
– bien gérer son stress (par exemple en pratiquant la relaxation, le taï-chi, ou le yoga).
Les traitements :
La médecine :
Il existe une liaison forte entre le stress et les acouphènes. Leur apparition est d’ailleurs souvent proche d’un événement traumatisant ou d’une période éprouvante.
La gêne, très variable d’une personne à l’autre, disparaît souvent spontanément. Quand les symptômes persistent, il est conseillé de consulter rapidement son médecin qui pourra orienter vers un ORL. Ce spécialiste détermine l’origine de l’acouphène pour mettre en place le traitement adapté. Des médicaments peuvent éventuellement être prescrits.
Dans certains cas, une « thérapie acoustique d’habituation » permet d’apprendre à tolérer le bruit. Un soutien psychologique ou le recours à une thérapie cognitive et comportementale (en quelques séances) peuvent également être mis en place. L’utilisation d’un appareil auditif permet parfois de soulager les acouphènes.
Mais bien sûr aussi l’hypnothérapie – une solution et thérapie naturelle
« Lorsque toutes les causes organiques ont été écartées et que l’origine des acouphènes se révèle psychosomatique, traiter le patient par un médicament est inutile, déclare le professeur Claude Dubreuil, chirurgien ORL au centre hospitalier Lyon Sud. C’est dans ces cas que l’on peut avoir recours à une thérapie psychologique, notamment à l’hypnose. »
En France, cette technique est déjà utilisée. Elle est pratiquée de manière croissante chez les patients acouphéniques. « Nous orientons les patients vers l’hypnose ericksonienne, une psychothérapie courte qui ne nécessite généralement que trois à dix séances à quelques mois », précise le professeur Dubreuil.
L’hypnothérapeute va nous permettre de définir précisément cet acouphène, quand est-ce qu’il apparaît ? quel type de bruit ? depuis quand ? etc.
Comme défini plus haut dans la définition clinique, le son perçu est une hallucination. Grâce à l’hypnose, nous pourrons dissocier cette perception, c’est à dire « oublier » ce bruit nuisant ou ne plus le percevoir. Bien souvent une régression de la perception améliore déjà notre qualité de vie et cette perception disparaît complètement ensuite car elle n’a plus d’effet négatif. L’hypnose nous permet aussi d’augmenter ses capacités à gérer les acouphènes et les effets associés comme le stress, les angoisses, les insomnies etc.. Avec nos ressources, nous diminuons « la valeur » – dans ce cas négative- de ces sons. Notre cerveau traite en permanence les informations qu’il reçoit et les filtre par ordre d’importance. Vous entendez et ressentez en permanence des sons, des odeurs sans être irrité. Bien souvent nous sommes aussi habitués à quelque chose et cela ne nous dérange plus. Ces « choses » n’ont alors plus de valeurs, ne sont donc plus intéressantes et notre cerveau n’y prête plus attention. Par exemple, des personnes qui habitent près d’une ligne de ferroviaire n’entendent plus le train. Comme on s’habitue à une odeur que nous ne sentons plus alors que nos amis nous font la remarque lorsqu’ils sont chez vous. L’hypnose va donc nous aider à relativiser ses sons gênants. Nous serons donc moins stressés.
En gérant ces effets associés aux acouphènes, il est tout fait possible d’améliorer sa qualité de vie.
Sous hypnose nous pouvons travailler le calme, la relaxation, le bien-être. Ces ressources vont donc inconsciemment renforcer notre capacité à gérer le stress provoqué par ces acouphènes. Nous pouvons alors successivement retrouver notre joie de vivre et une qualité de vie.
A très bientôt
Steve
hypnothérapie