Gérer les conflits, désagréable et difficile parfois mais pourquoi ?
On me demande souvent s’il existe une solution idéale pour gérer les conflits. Si mes clients me demandent de l’aide c’est parce qu’ils pensent – à juste titre – que j’ai une explication par rapport à mes expériences.
A mon sens pour gérer des conflits il faut d’abord savoir communiquer. Pour moi, il y a 2 types de communication. La communication ordinaire et la communication hypnotique. Et pour comprendre pourquoi gérer les conflits est parfois difficile c’est parce il faut d’abord comprendre comment nous communiquons.
Alors vous connaissez tous les différentes façons de communiquer, de douce à colérique, de simple à compliquée, etc. Mais le problème est ailleurs.
Lorsque vous êtes dans un conflit, il y a souvent un problème à l’origine. Une action, des mots, des incompris ou quelques choses qui n’est pas fait ou … et je passe. Et même si on y met de la bonne volonté, la personne (ou l’équipe) opposée ne comprend pas, pire se rebiffe. Résultats : frustration, stand-by, colère, échec, etc…
Vous allez tout de suite comprendre pourquoi par cette petite histoire :
Lorsque j’étais au lycée, il m’arrivait de ne pas comprendre une leçon (maths…). Mon prof tentait alors de m’expliquer plus clairement, autrement : devant mon blocage apparent, il me répète plusieurs fois, à peu près les mêmes mots, en parlant plus lentement, plus distinctement, en tenant d’être progressif, logique, de décomposer… (il était cool mon prof ) et ça ne fonctionne pas. Pire encore, je me bloquais, j’entrais dans une émotion inconfortable, je me sentais bête et je perdais confiance.
Je crois que nous avons tous assisté de nombreuses fois à une scène similaire, dans notre scolarité le plus souvent, mais aussi – avec quelques variantes – dans le monde professionnel et privé.
Où est l’erreur ? Elle est simple : elle provient du fait que nous croyons dur comme fer que l’homme et la femme sont des êtres rationnels et logiques, que ce sont les données et les informations qui comptent. Et bien non ! et c’est pour cela que nous avons des fois du mal à gérer les conflits. Nous « comprenons » tous de façons différentes car notre conscient (10%) est derrière notre inconscient (90%). Je rappelle que notre inconscient est …. tout ce que nous ne gérons pas. Donc lorsqu’une information nous parvient, elle passe d’abord par l’inconscient qui n’est autre que des filtres – inconscients. Ces filtres sont des valeurs, des croyances, des expériences, « accumulés » tout au long de notre vie. Donc lorsque nous avons une pensée, l’inconscient l’a déjà travaillé par rapport à ses filtres.
Si je reprends mon cas, l’élève qui ne comprend pas de suite. Le message éducatif de mon enseignant n’arrive pas comme il devrait : il passe par mes filtres. Des filtres émotionnels par exemple : le fait d’être le centre de l’attention, le sentiment de culpabilité, un trop fort désir de bien faire, peuvent être quelques une des émotions ou souvenirs qui submergent mon esprit à cet instant. Les mots sont entendus, mais déformés par mes émotions… et plutôt que d’entendre le sens logique de ce qui est dit, je vais entendre en lui des phrases comme : tu ne comprends pas, tu n’es pas intelligent, tu n’es pas concentré… – et ce même si l’enseignant est dans une intention positive ! je suis empêtré dans des émotions désagréables et le message réel est hors d’atteinte pour la compréhension.
Vous vous reconnaissez ? vous ressentez aussi cette situation ? avez-vous aussi souvent cette sensation qui réapparait lorsque quelqu’un de votre famille ou votre chef qui apparaît dans un conflit ?
Vous comprenez certainement maintenant pourquoi, et pourquoi il est difficile de gérer les conflits et ce n’est souvent pas de la mauvaise volonté de la part de votre interlocuteur mais ce sont ses filtres.
Alors pour ma part, j’utiliserais 2 méthodes pour gérer la situation :
créer une relation de confiance, mettre les capacités de la personne d’en face en premier plan.
ou
orienter (inconsciemment) mon interlocuteur vers une autre émotion plus positive pour lui faire oublier celle qui l’empêche justement de comprendre et d’avancer.
Et dans tous les cas, je rajouterais « l’envie » ou le « plaisir » d’apprendre ou de réussir. Car il nous est bien plus facile de faire quelque chose lorsqu’on a un but ou aime le faire.
A très bientôt
Steve